– Chers frères et compatriotes, membres des mouvements nationalistes cabindais,
– Membres distingués de la société civile cabindaise et des associations civiques,
– Révérends frères des confessions religieuses du Cabinda,
– Chers patriotes et nationalistes angolais,
– Organisations sous-régionales, régionales et internationales,
– Presse locale, nationale et internationale,
– Peuple cabindais,
– Mesdames et Messieurs,
Chaque création ou production humaine a toujours été une réponse à une situation spécifique. La naissance du Haut Conseil du Cabinda (HCC), le 24 octobre 2019, dont nous célébrons le premier anniversaire, n’échappe pas à la règle.
En fait, le HCC est né non pas pour disperser davantage la résistance nationaliste cabindaise, mais plutôt à la suite d’un contexte sociopolitique et diplomatique très précis, tant au niveau national qu’international.
Au niveau national ou intérieur, l’absence d’un plan d’action commun entre les différents mouvements nationalistes. Il était impératif de garantir la confiance au peuple et aux forces vives de forger l’unité d’action dans la diversité, dans la mesure où l’histoire et le destin communs ont forgé en nous l’unité de pensée.
Au niveau international, la grande offensive diplomatique du gouvernement du MPLA visait la disparition de toute résistance cabindaise, qu’elle soit populaire, politique ou armée.
C’est dans ce contexte où la situation politique et diplomatique extrêmement défavorable à la cause cabindaise que les nationalistes cabindais de différents mouvements, associations civiques, confessions religieuses, société civile et individualités indépendantes, après une longue et responsable réflexion, conscients du danger de disparition et de naufrage qui menaçaient la juste et inaliénable cause de la lutte pour l’autodétermination du peuple cabindais, réunis à Accra (République du Ghana), sous le parrainage de l’Organisation Africaine pour le Développement (OAD), ils ont osé à matérialiser et, de fait, bien concrétisé, l’idée de créer une Assemblée (Mbôngi : lieu de convivialité, d’échange et de partage), dénommée Haut Conseil du Cabinda (HCC), dont l’objectif principal est de relancer la lutte du peuple cabindais en vue de son autodétermination. Ladite structure politique est une assemblée représentative et consultative, dont la vocation est de travailler à la recherche d’un consensus interne avec les autres forces vives du Cabinda dans le cadre d’une résolution pacifique du conflit angolo-cabindais.
Un an plus tard, le HCC salue et accueille les réalisations et les résultats obtenus grâce à l’engagement et à la détermination de tous ses membres, malgré les difficultés et obstacles rencontrés en cours de route.
Le Conseil de Direction du HCC saisit cette occasion pour lancer un vibrant appel à l’ensemble du peuple cabindais de rester ferme.
Aux mouvements nationalistes cabindais, en réaffirmant que le HCC est une Assemblée consultative et un cadre de réflexion ouvert à tous, sans exception.
Au Gouvernement angolais, que l’objectif du HCC est de contribuer à la paix, à la stabilité et à la sécurité totales du peuple angolais, en général, et celui du Cabinda, en particulier. A cet effet, il réitère sa ligne politique concernant la résolution du problème « Cas du Cabinda« . Et que s’il existe un langage commun pour l’appeler « cas », c’est parce que nous reconnaissons qu’il s’agit, en fait, d’un cas dans l’équation. Ne pas prêter une attention particulière au cas, signifierait automatiquement obtenir un mauvais résultat, donc une fausse solution finale.
A la communauté internationale, que le peuple cabindais reste fidèle et ferme dans la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, adoptée à l’Assemblée générale des Nations Unies le 14 décembre 1960. En effet, c’est avec une grande satisfaction que le HCC et le peuple cabindais ont félicité l’appel lancé par l’Angola, par la voix de son ambassadrice, Maria de Jesus Ferreira, au Royaume du Maroc et au Front Polisario pour qu’ils s’engagent dans des nouvelles négociations, en vue d’accélérer la résolution pacifique, juste et permanente du cas du Sahara occidental, conformément aux résolutions des Nations Unies et du droit international. Le HCC saisit l’occasion pour souligner que cette position de l’Angola vis-à-vis du peuple frère saharaoui est paradoxale et discriminatoire. L’Angola semble, délibérément, ignorer, que les arguments qu’il avance pour soutenir la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance, sont tout aussi valables, à tous les points de vue, que ceux avancés pour la défense de l’autodétermination du peuple cabindais. C’est là une injustice à dénoncer ou une jurisprudence ?!
VIVE LE PEUPLE CABINDAIS !
VIVE LE HAUT CONSEIL DU CABINDA !
QUE DIEU BÉNISSE LE PEUPLE CABINDAIS ET SA LUTTE POUR LA JUSTICE !