Publicado por Tchissap
7 août 2020
Les langues au Cabinda
Un peuple sans la connaissance de son histoire, son origine, sa culture est comme un arbre sans racine. Ainsi, l’identité d’un peuple passe par la connaissance de son histoire et de son patrimoine culturel. La langue est le véhicule principal pour atteindre ce patrimoine.
Ethnographiquement, le Cabinda est un territoire composé d’anciens royaumes de Kakongo, de Ngoyo et de Loango.
Les groupes éthniques se composent de :
a)- Bawoyo;
b)- Bavili;
c)- Basundi;
d)- Bayombe;
e)- Balindji;
f)- Bakocthi;
g)- Bakwakongo.
Chaque groupe éthnique a une variante mais homogène dans la communication inter-éthnique, par exemple un Bayombe parle Kiyombe, un Bavili parle Kivili, un Bawoyo parle Kiwoyo, etc, cependant, ils se comprennent sans interprête. Linguistiquement, le Cabinda est un territoire pluri-langue, caractérisé par la coexistence de la langue portugaise, aujourd’hui langue officielle.
Richesse et beauté naturelle
Mosaïque de forêts, de savanes, de marécages, de rivières et de forêts inondées, le Cabinda déborde de vie. On y trouve plusieurs variétés d’espèces de plantes tropicales. Les espèces menacées, comme les éléphants de forêt, les chimpanzés, les bonobos et les gorilles de plaine et montagne peuplent la forêt luxuriante du Mayombe.
Les fêtes et festivals
Les fêtes et festivals sont des occasions très attendues de commémorations officielles à travers la variété de musiques modernes et danses traditionnelles (Mayeye, Kitueni, Muchacha, etc.), des expositions d’arts et festivals culturels.
Par exemple, les groupes traditionnels Bakama s’assimilent à une société secrète. Ses membres apparaissent dans différentes cérémonies et portent des masques décorés de feuilles sèches de bananier et de tissu. Les Bakamas servent d’intermédiaires entre le peuple, la divinité et les ancêtres. Les Bakama honorent nos ancêtres, avec des masques peints, des balais faits de nervures de feuilles de palmier et des vêtements en feuilles de bananier.
Le Musée régional
Le musée régional de Cabinda est un important centre de recherche et de connaissances sur la tradition et la culture cabindaise. On y trouve des objets artisanaux qui décrivent et mettent en relief les us et coutumes du territoire.
La Gastronomie
La gastronomie cabindaise est riche et très variée, par exemple le Saka-saka ya madesu (les feuilles de manioc avec l’haricot) est un plat typiquement cabindais en Afrique centrale, appelé »trois pièces » lorsqu’il est accompagné avec du riz, on peut cité aussi (pour vous faire saliver davantage) le Calulu confectionné à partir de la viande séchée préalablement détrempée. Il est ensuite cuit à feu moyen et servi avec du funge (bouillie de manioc), des haricots et de l’huile de palme. La garniture peut aussi comprendre de la banane plantin, des saca folha (feuilles de manioc) ou du kwanga (manioc cuit), on peut aussi cité comme plats préférés des Cabindais le fumbwa au poisson fumé et pâte d’arachide, les différents muambas au poisson fumé ou à la viande boucanée, etc.
Le Tchikumbi
Le Tchikumbi ou kikumbi est un rite ancestral d’initiation et de fécondité, marquant le passage de la jeune fille, de l’enfance à l’âge nubile. Ce rituel pratiqué à l’origine par tous les peuples de la branche nord du Royaume du Kongo, ne l’est plus que par les groupes éthniques Vili, Yombe et Woyo, répartis entre les deux Congo et le Cabinda.
Mythe fondateur
Selon un mythe de ses peuples, le Maloango, souverain du Royaume de Loango voulut prendre femme. On lui présenta alors une très belle jeune fille disposant de tous les atouts physiques de la féminité mais à laquelle manquait, malheureusement, toutes les vertus d’une bonne épouse. À compter de ce jour, les divinités consultées décrétèrent que, dans le royaume, un rite d’initiation devrait être le passage obligé de toute fille qui voulait devenir une épouse convenable. Ainsi naquit le tchikumbi, un rituel de préparation au mariage.
Les cérémonies d’initiation et de fécondité du tchikumbi ont pour but d’intégrer les jeunes filles nubiles à la collectivité, de leur apprendre les us et coutumes de la société et comment tenir un foyer. Ce processus initiatique est en voie de disparition totale face à la modernité des mœurs.
La Paix nous éclairera d’humanité et de bonté
La paix n’est pas seulement la simple absence de violence ou de troubles. C’est quand il y a une possibilité de conflit mais que vous décidez délibérément d’éviter la violence, d’adopter et d’utiliser des méthodes et des moyens pacifiques pour résoudre le problème. Cela est la véritable paix.
Dalaï Lama